Les vaccins anticoccidiens utilisables chez le poulet

Les vaccins anticoccidiens sont des médicaments vétérinaires. De ce fait, ils sont soumis à la législation s'appliquant aux médicaments vétérinaires, dépendant elle-même de la législation sur les médicaments.

Trois vaccins anticoccidiens sont autorisés en France : ce sont des vaccins vivants constitués de souches "précoces", atténuées mais immunogènes et protectrices vis-à-vis des espèces présentes sur le terrain.

CES TROIS VACCINS NE SONT UTILISABLES QUE POUR L'ESPÈCE POULE (Gallus gallus) car
ils contiennent seulement des espèces susceptibles de parasiter cette espèce d'oiseau, et il
n'existe pas d'immunité croisée vis-à-vis des différentes espèces de coccidies.

 

PARACOX 8
Les sept espèces de coccidies parasites du poulet sont présentes dans le vaccin, avec deux
variants immunogéniques d'E. maxima. Atténuation par sélection de souches précoces.

Une dose de vaccin de 0,1 ml contient :
E. acervulina 500 oocystes
E. brunetti 100 oocystes
E. maxima MFP 100 oocystes
E. maxima CP 200 oocystes
E. mitis 1.000 oocystes
E. necatrix 500 oocystes
E. praecox 100 oocystes
E. tenella 500 oocystes

Durée de vie des oiseaux supérieure à 10 semaines
Administration dans l'eau de boisson à 5-9 jours d'âge
Dilution au 1/50 maximum

 
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PARACOX 5
Version allégée du Paracox 8, ce vaccin ne contient que quatre espèces de coccidies parasites
du poulet : E. acervulina, E. maxima (deux variants), E. mitis et E. tenella.
Utilisable en élevage label et biologique
Administration par pulvérisation sur l'aliment à 1 jour d'âge, ou dans l'eau de boisson à 3 jours
d'âge, ou au couvoir.

 

HIPRACOX

Vaccin autorisé depuis la fin 2007, composé de souches précoces des espèces suivantes : Eimeria acervulina, E. maxima, E. mitis, E. praecox et E. tenella.

Chaque dose de vaccin (0,007 ml) contient les quantités d'oocystes sporulés des espèces de coccidies suivantes :
Eimeria acervulina : 300 - 390
Eimeria maxima : 200 - 260
Eimeria mitis : 300 - 390
Eimeria praecox : 300 - 390
Eimeria tenella : 250 - 325

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Autres vaccins non autorisés en France

LIVACOX
Contient trois espèces de coccidies du poulet : Eimeria acervulina, E. maxima et E. tenella
Attenuation d'Eimeria tenella par adaptation des coccidies à se développer sur embryons de poulets après passages répétés, et d'E. acervulina et E. maxima par sélection de souches précoces.

30-50.000 oocystes de chaque lignée atténuée par ml dans une solution à 1% de chloroamine, correspondant à 100 doses. Chaque dose de LIVACOX fournit au poulet 300/500 oocystes de chacune des trois espèces présentes dans le vaccin.

Administration à 5-7 jours d'âge dans l'eau de boisson, ou dans l'oeil à 1 jour d'âge.
Dilution dans l'eau au 1/1000, voire au 1/2000.
 

IMMUCOX
Contient  quatre espèces de coccidies affectant le poulet : Eimeria acervulina, E. maxima, E. necatrix et E. tenella.

Administration à 1 jour : gel, ou à 3-5 jours, en bâtiment d'élevage
 

COCCIVAC
Pulvérisation sur l’aliment, administration à 1-3 jours d’âge. 10 jours après la vaccination, utiliser de l’amprolium pendant 48 heures dans l’eau de boisson. Possibilité d’utiliser le vaccin dans l’eau de boisson, en boîte à pulvérisation ou dans l’oeil

Coccivac B : E. tenella, E. mivati, E. maxima et E. acervulina
Coccivac D : E. tenella, E. necatrix, E. hagani, E. acervulina, E. maxima, E. brunetti, E. praecox et E. mivati
Coccivac T : E. adenoeides, E. meleagrimitis, E. gallopavonis et E. dispersa du dindon, utilisé aux USA depuis 1984. Sur l’aliment à 1-3 jours d’âge, dans l’eau de boisson à 3-14 d’âge.

COXABIC

Vaccin sous-unitaire contenant des antigènes de coccidies. Administration aux parentaux. Supposé protéger les poussins vis-à-vis d'Eimeria acervulina, E. maxima et E. tenella par transfert d'anticorps protecteurs. Ce vaccin présente l'originalité de ne pas contenir d'éléments vivants, mais son efficacité est fondée sur l'immunité humorale qui joue un rôle mineur dans la protection contre les coccidies.

Plusieurs autres vaccins existent mais ils sont soit constitués de souches virulentes soit limités à une distribution locale.

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Perspectives vaccinales

Vaccination avec antigène recombinant

Beaucoup de cDNA codant pour des antigènes d’Eimeria ont été décrits, et des essais d’immunisation sont en cours avec certains d’entre eux. Le développement de la résistance dépend aussi du fond génétique et du mode d’administration (et de l’adjuvant). Certains antigènes ont montré une protection partielle. La recherche vise des antigènes communs à plusieurs espèces de coccidies : par exemple, l'antigène GX3262 réactif avec un anticorps monoclonal qui reconnaît un antigène de sporozoïte commun aux sept espèces de coccidies de poulet, induit une protection partielle.

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